🌗 Trouble bipolaire : comprendre et explorer
ℹ️ Note éditoriale
Cette page est en cours de construction et peut sembler moins fournie pour l’instant. Plusieurs articles sur la bipolarité (et ses liens avec l’autisme) sont déjà prêts, mais j’ai choisi de publier d’abord ma série sur l’autisme pour garder une cohérence éditoriale.
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Mon expérience
Après avoir vécu une période de deux ans compliquée et incompréhensible à mes 16 ans, ma vie n’a fait qu’être constamment rasée par des épisodes où je n’avais plus envie de rien faire. Où je n’étais plus capable de rien faire. Mais alternant avec des moments où je fonctionnais si bien que j’étais ultra productif. Et des périodes où je fonctionnais trop bien. À 21 ans, j’ai vécu une période pleine d’excès en tout genre et quatre semaines à me contenter de 3h de sommeil. Je passais mon temps en soirées avec mes amis et à donner mon maximum pour mes études. Je n’étais jamais fatigué.
Quelques semaines avant, j’avais découvert la bipolarité et ça avait agi comme un éclair d’illumination. C’était peut-être la réponse à toutes mes questions, à tous mes comportements. Après cette période de 4 semaines, j’ai inévitablement chuté. J’ai décidé de consulter un psychiatre qui m’a diagnostiqué d’un trouble bipolaire type II. Le diagnostic fut un grand soulagement. Il a néanmoins fallu plusieurs années pour réussir à me stabiliser. J’ai été rediagnostiqué type I après un épisode maniaque et une hospitalisation.
Aujourd’hui, je me bats pour suivre un traitement que mes épisodes font tout pour m’en empêcher. C’est une réalité des épisodes bipolaires dont beaucoup font l’expérience : arrêter les traitements lorsqu’un épisode commence. Je rencontre de fortes difficultés à maintenir un travail en raison d’un trouble dit « à cycles rapides » (que j’évoquerai dans un futur article).
Les troubles bipolaires
Les troubles bipolaires se définissent par l’oscillation entre épisodes dépressifs et euphoriques. On estime sa prévalence à 2,4 % chez les allistes, et entre 5 et 8 % chez les autistes. Dans un trouble bipolaire de type II, les épisodes euphoriques sont appelés hypomaniaques et sont généralement vus comme productifs et créatifs — même s’ils restent handicapants. Dans un trouble bipolaire de type I, on parle d’épisode maniaque. Les difficultés qu’ils causent sont tels qu’ils rendent le patient totalement dysfonctionnel et requièrent généralement une hospitalisation.
Un trouble bipolaire type II est diagnostiqué quand une personne a vécu au moins deux épisodes hypomaniaques et une dépression. Le trouble bipolaire type I ne nécessite qu’un épisode maniaque pour être diagnostiqué, même si la majorité des patients font l’expérience de dépressions.
Qu’est-ce qu’un épisode dépressif ?
Un épisode dépressif doit durer au moins deux semaines, comprendre au moins 5 des symptômes ci-dessous dont l’humeur dépressive ou la perte d’intérêt ou de plaisir.
- Humeur dépressive pendant la majeure partie de la journée
- Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir dans toutes ou presque toutes les activités pendant la majeure partie de la journée
- Gain ou perte de poids ou diminution ou augmentation de l’appétit significatifs (> 5%)
- Insomnie (souvent insomnie de maintien du sommeil) ou hypersomnie
- Agitation ou ralentissement psychomoteur observés par des tiers (non auto-déclarés)
- Fatigue ou manque d’énergie
- Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
- Aptitude à penser ou à se concentrer diminuée ou indécision
- Pensées de mort ou de suicide récurrentes, une tentative de suicide, ou planification suicidaire spécifique
Qu’est-ce qu’un épisode (hypo)maniaque ?
Un épisode maniaque doit durer au moins une semaine (sauf s’il nécessite une hospitalisation) et présenter une humeur élevée, expansive ou irritable ; doit se manifester par une augmentation de l’activité persistante ou de l’énergie ; et doit comprendre au moins 3 de ces symptômes.
- Estime de soi exagérée ou idées de grandeur
- Réduction du besoin de sommeil
- Plus grande volubilité que de coutume
- Fuite des idées ou accélération de la pensée
- Distractibilité
- Augmentation de l’activité dirigée vers un but ou de l’agitation psychomotrice
- Engagement excessif dans des activités à fort potentiel de conséquences douloureuses (p. ex., achats impulsifs, investissements déraisonnables)
4 jours sont suffisants pour qualifier une hypomanie. Si une hospitalisation est requise ou que l’épisode présente des symptômes psychotiques, il est automatiquement qualifié comme une manie.
Qu’est-ce qu’un épisode mixte ?
Un épisode mixte est un épisode qui comprend à la fois des symptômes dépressifs et des symptômes (hypo)maniaques. Il est considéré comme le plus dangereux et intense pour la personne bipolaire car c’est le plus à risque d’entraîner des risques suicidaires.
Que sont les cycles rapides ?
Le trouble bipolaire peut se manifester dans différentes formes. L’une d’entre elles, ce sont les cycles rapides. Ils sont caractérisés par la présence de 4 épisodes en moins d’un an (dépression et/ou hypomanie ou manie). C’est une forme plus difficile à traiter donc qui peut être très handicapante pour la personne bipolaire. Dans cet article, je l’explique plus en détail et j’exprime mon propre vécu avec les cycles rapides.
Les cycles rapides
Quand les épisodes s’enchaînent à un rythme effréné.
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